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Appel à communicationsÉcosystèmes de formation : pour quelles transformations ?L’enseignement supérieur est au cœur de transformations sociales et sociétales, qui s’amplifient ces dernières années et auxquelles il se doit de répondre: accroissement des tensions autour des enjeux environnementaux, sociaux et politiques ; mondialisation allant de pair avec la marchandisation des formations ; numérisation poussée par l’enseignement à distance et le renouvellement des outils pédagogiques ; diffusion des IA génératives ; questionnements sur le rapport au savoir et les modalités d’évaluation, etc. C’est le système dans son entier qui est impacté. Ces défis complexes appellent des transformations, et amènent les institutions et leurs acteurs à s’adapter rapidement, en initiant de nouvelles modalités pédagogiques, reflets des évolutions de la société. Dans ce contexte actuel d’urgences écologiques et sociales, la thématique de cette 13ème édition de QPES “Écosystèmes de formation pour quelles transformations? » appelle le monde académique à prendre le temps nécessaire pour questionner, (re-)penser et accompagner les transformations de l’enseignement supérieur. Fidèle à la vocation de QPES, cette thématique est une invitation au dialogue entre les différents acteurs et actrices impliquées dans les formations de l’enseignement supérieur. Elle propose ainsi aux participant.es de contribuer à la réflexion, via une approche des dispositifs d’enseignements étudiés tenant compte des différents éléments du système, de leurs relations et interdépendances [Figure 1]. Les participants et participantes sont invitées à questionner le rôle social (éducatif, politique, écologique…) de l'enseignement supérieur, ainsi que les finalités des formations visées et leurs effets. Les contributions pourront aussi faire partager des expérimentations permettant d’imaginer des possibles pour initier et développer ces transformations. Ce faisant, les travaux, ateliers et retours d’expérience présentés permettront d’interroger les pratiques et les processus de formation à différentes échelles : macro- pour les politiques éducatives et les institutions, meso- pour les programmes et dispositifs, micro- pour les individus pris dans l’activité de formation. De ce questionnement général découlent plusieurs axes de réflexions complémentaires autour : Des origines et mécanismes des écosystèmes de formation Les évolutions de l'enseignement supérieur sont inscrites dans des grands récits de société (idéologies, courants de pensée, valeurs, imaginaires, etc.) qui sous-tendent les systèmes de formation et les pratiques pédagogiques. Les comprendre permet d’envisager des futurs souhaités ou souhaitables, avec une diversité d’objectifs. Cet axe appelle des contributions qui interrogent les causes et origines des transformations de la pédagogie dans l’enseignement supérieur, leurs visées et leurs effets.
Des interrelations au sein des écosystèmes de formationLes transformations à l'œuvre dans les écosystèmes de formation installent aussi de nouvelles formes, de rapport aux savoirs (i), de rapports aux outils (ii), de rapports aux autres (iii), qu’il convient d’analyser. (i) Sont concernés les processus de transmission/acquisition et l’évolution des conceptions des savoirs à transmettre, les manières de (re-)créer de la confiance et des liens, l’envie d’apprendre sur le temps long, …
(ii) La numérisation de l'enseignement, l’arrivée des IA et des assistants conversationnels déplacent également notablement nos conceptions de l’accès et du partage des connaissances, impactent les apprentissages, renvoient à des questions pédagogiques et éthiques.
(iii) Au sein des écosystèmes, viennent s’ajouter aux rôles traditionnels d’apprenants et de formateurs, les ingénieurs et conseillers pédagogiques, les tuteurs, les pairs, les étudiants formateurs, les communautés apprenantes, les praticiens réflexifs, notamment via l’alternance et les chercheurs en recherche-action collaborative. Les statuts et places des différents acteurs et actrices de la formation s’en trouvent modifiés et concourent à de nouvelles relations pédagogiques. Le recours massif aux enseignant.es-chercheur.es à contrats précaires pose également question quant à l’implication pédagogique.
Des interactions dans et avec d’autres écosystèmes Alors même que des transformations systémiques de l’ensemble de la société semblent indispensables pour répondre aux crises actuelles et se préparer aux transformations futures, les interactions entre écosystèmes de formation, de la société civile et du monde du vivant sont des clés à explorer. Cela appelle des formations tournées vers l’inclusivité, le décloisonnement, l’interdisciplinarité, le renouvellement démocratique, l’interculturalité, la prise en compte des altérités et des principes de coopération dans et avec d’autres écosystèmes de la société civile et du monde du vivant. Cet axe appelle à étudier des dispositifs ou pratiques pédagogiques qui permettent le dialogue et interrogent les rapports de forces et les complémentarités.
Figure 1- Exemple d’écosystème de formation - Pistes d’inspiration (Ce schéma a été conçu comme une proposition pour inspirer et susciter le questionnement autour la thématique de cette 13ème édition de QPES)
Indications aux auteursLes propositions devront être soumises au plus tard le 15 janvier 2025 pour une évaluation des communications qui sera communiquée fin février 2025 au plus tard. Les contributions reçues avant le 15 décembre 2024 seront évaluées en priorité avec un retour aux auteur.ices pour fin janvier 2025. Le lien de dépôt des communications sera publié ici mi-novembre. Toutes les communications devront respecter la feuille de style fournie sur le site internet du colloque, téléchargeable via ce lien. Pour nous contacter : qpes2025@sciencesconf.org Format des communicationsContribution individuelleLa forme retenue est un article écrit et finalisé d’un maximum de 25 000 signes tout compris (espaces, bibliographie), en respectant la forme graphique des actes, et pouvant se décliner selon trois catégories :
Les autrices et auteurs des contributions individuelles s’engagent à ne présenter que des contributions inédites. Au moins un.e des auteurs s’engage à être présent et à participer au débat lors d’une session animée par un.e discutant.e sous une forme conviviale d’échanges. SymposiumUn symposium est constitué de trois contributions individuelles provenant de trois institutions différentes regroupées sous une thématique commune. La thématique commune est décrite en une ou deux pages précisant la pertinence du regroupement, les objectifs, la problématique commune et la structure retenue pour le symposium ainsi que la personne pressentie pour l’animer sur une durée de 1h30. Les contributions sont regroupées au sein d'un même document. Ateliers
Un atelier de mise en pratique est une proposition d'activité pédagogique d'une durée de 1h30 ou 3 h. Il vise à faire expérimenter une technique, une méthode ou une démarche pédagogique innovante ou particulièrement pertinente. Ce format (très limité en nombre) s’appuiera sur une description de quelques pages, précisant les objectifs, les modalités, les besoins et contraintes logistiques, les ressources fournies aux participants, la démarche, les techniques et méthodes, ainsi que l’ancrage théorique. L’objectif est de conduire les participants à prendre conscience des apports pédagogiques de cette activité en la vivant par eux-mêmes, puis d’en expliciter les clés importantes, notamment dans une perspective de transfert dans leur contexte. Il sera précisé dans la soumission l’intérêt pour les participants, leur implication (nombre maximum de participants), et les éléments essentiels à retenir de l’exercice. Seront mentionnés les noms de la ou des personnes pressenties pour l’animer, et enfin un descriptif d’une page maximum qui sera inclus dans le programme du colloque.
Un atelier exploratoire est une proposition d'activité pédagogique d'une durée d'1h30. Il vise à explorer une problématique pédagogique ou à éprouver une initiative qu'il s'agit de faire évaluer pour la valider et/ou l'améliorer avec le soutien des participants. Elle doit ainsi conduire les participant.es à prendre connaissance de la problématique/initiative, à l'évaluer/l'analyser et à identifier des perspectives (soit d'amélioration, soit de diffusion/transfert) via la coopération et la co-construction avec les auteur.ices. Il sera précisé dans la soumission la problématique/initiative, le contexte de cette dernière, les modalités de l’atelier en termes d’interactions avec les participant.es, et les intentions et attentes spécifiques des porteuses et porteurs de l’atelier. Seront mentionnés les noms de la ou des personnes pressenties pour l’animer, et enfin un descriptif d’une page maximum qui sera inclus dans le programme du colloque. Valorisation des contributionsToutes les communications acceptées par le comité de lecture seront éditées dans les actes du colloque, remis sur place aux participants sous forme numérique et publiés en ligne. Si des modifications sont demandées aux auteurs pendant la phase d’évaluation, l’acceptation définitive sera soumise au respect de ces demandes. Toutes les publications seront versées dans une archive ouverte et publique. A l’issue de la phase d’évaluation des communications, les auteur.ices auront la possibilité d’introduire leur communication dans le processus de review pour une publication dans la revue des annales de QPES. L’objectif des Annales de QPES est de proposer un accompagnement aux auteur.ices aux fins de la publication d’un article de type « compte-rendu de pratique » ou « scientifique ». Ce processus d’accompagnement s'inscrit dans l'approche du Scholarship of Teaching and Learning (SoTL).
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